A tous ceux qui ont entendu l’appel d’une recherche intérieure, d’un désir de se mieux connaître et prêts à se prendre en charge et à consentir à faire un effort personnel. Avec bon sens et persévérance l’élément transformateur c’est non pas de penser, de réfléchir, mais de faire vibrer tous les plans de conscience qui compose l’être humain. Ce qui différencie le yoga des autres disciplines, c’est la simultanéité de la conscience du corps, de la respiration et donc, l’intervention conjuguée du corps, du souffle et du mental.
Pourquoi ce nom yoga de l’énergie ? c’est en effet un pléonasme le terme yoga contenant implicitement celui d’énergie. Mais cependant le mot yoga, lui seul , a une dimension si vaste que dès son origine, il s’est différencié, suivant les tempéraments et les tendances des adeptes en Jnâna yoga, Bhakti yoga, Karma yoga, Laya yoga, Râja yoga, Hatha yoga, Kundalini yoga, etc.
Le premier pas : afin de ne plus être balloté de côté et d’autre par les évènements comme le bouchon sur la vague au gré des flots, mieux se connaître pour mieux se diriger, alors ne comptez pas trop sur les autres …. Confucius a proclamé « Exige beaucoup de toi-même et attends peu des autres, ainsi beaucoup d’ennuis te seront épargnés« . Ce qui compte c’est de prendre la décision de faire un effort personnel pour entreprendre et ensuite de persévérer.
Se prendre en charge : il est nécessaire de partir du bon pied, de bâtir en assurant une base solide à la construction. Cela signifie de ne pas négliger l’importance du corps de chair constitué du squelette, des muscles, des organes et des systèmes fonctionnels. De veiller à son équilibre physiologique en relation avec l’équilibre psychologique. Mais de savoir aussi qu’une bonne alimentation du mental ainsi que du plan émotif est au moins aussi importante que la nourriture fournie au corps physique. Avoir confiance en soi car se sous estimer est souvent un défaut plus grand que de se surestimer. Eviter de vivre dans le passé, mais vivre vrai, dans l’efficacité, c’est être présent au présent. Ne cherchez pas à aller trop vite, suivez une voie en évitant la dispersion. Il vaut mieux bien faire une chose simple que faire, de façon quelconque, une chose compliquée. Sachez alterner travail et repos, c’est respecter la loi du rythme qui régit le cosmos dans lequel nous sommes une poussière. Le vrai repos qui efface toute fatigue et recharge sur tous les plans s’apprend et c’est une vertu du yoga de l’énergie.
Prendre conscience du chemin ….
Se détendre, lâcher prise : L’agitation de notre vie moderne apporte du stress. Notre organisme dans un réflexe d’autodéfense se replie sur lui-même, en se crispant. Ainsi la circulation du sang et de l’énergie sont freinées, en fait c’est la vie en nous qui est ralentie. Notre première action sera donc de remédier à cette tension en relâchant tout le corps, en calmant le mental et en respirant plus amplement. Nous avons pour cela des exercices très simples mais parfaitement efficaces.
Relations entre respiration corps, gestes, pensées, émotions : Ces exercices sont principalement basés sur un fait reconnu de tous, l’interférence qui existe entre tous les plans de conscience qui composent tout être humain, à savoir : le corps, les pensées, les émotions, ainsi que l’étroite relation entre tout geste et la respiration. Nous pouvons agir sur la respiration et en développant cette faculté d’utiliser la respiration volontaire, à des fins de transformation plus rapide sur les plans de l’être humain. C’est alors un véritable art de la respiration.
Le recentrage des facultés : Nous sommes très vite dispersés par notre vie trépidante. Le remède c’est le recentrage de nos facultés dans trois centres principaux. Nous commençons par le ventre dans le quel se situe le centre de gravité du corps. Ce qui favorise la respiration diaphragmatique nécessaire pour se rééquilibrer. Nous poursuivons dans la tête où se situe le cerveau et par conséquent le centre de commande. Pour terminer dans la poitrine, centre des émotions. C’est un processus prudent , étant donné l’importance du plan émotif chez la majorité des être humains. Ainsi nous sommes assurés de redonner au pratiquant de cette technique une force vitale, en commençant par lui redonner une base solide dans son centre de gravité. Puis, dans la tête il reprend consciemment la direction des opérations, le volant tenu fermement. Alors seulement il sera à même de découvrir le trésor qui est dans on cœur en ayant la possibilité de l’utiliser sans tomber dans les nombreux pièges que lui tend une émotivité exagérée, non contrôlée.
La respiration : Réapprendre à bien respirer, c’est à dire avec amplitude. Il faut pour cela retrouver la souplesse du diaphragme et réapprendre mieux expirer en rentrant le ventre. C’est bien vider pour mieux se remplir. Il faut s’entrainer à être conscient de la respiration qui se fait naturellement. Ainsi apprendre à respirer lentement, longuement, doucement, finement pour pouvoir contrôler ce souffle.
Entretenir sa musculature : Car elle soutient le squelette, et ce dernier vieillit très tôt et de façon inégale. La contraction de ces muscles suivie d’une brusque décontraction chasse le sang lequel revient d’autant plus brusquement que la contraction a été violente. C’est ce qui nourrit le muscle. Cela provoque aussi un lâcher prise profond, une détente salutaire.
Réaliser des postures et rester dans la posture : Agir pour que son corps reste le plus longtemps possible souple en fonctionnant harmonieusement. Bien gérer le capital vital ancestral hérité de nos parents. Il s’agit de conserver un certain temps une posture dans l’immobilité. On assiste alors à une décontraction progressive de tout le corps, à condition de n’avoir pas trop exigé de soi. Un dosage judicieux quant à ses possibilités du moment est nécessaire, sinon la douleur empêche de tenir la posture dans l’aisance. C’est tout un apprentissage qui fait réaliser et tenir la posture dans l’aisance et la fermeté. Cette fermeté est le juste milieu entre l’avachissement et la rigidité. Ces deux qualités réalisées caractérisent la posture tenue dite « asana » en sanscrit. La posture ainsi tenue nécessite impérativement la conjugaison simultanée de la conscience du corps, du souffle et par conséquent du mental d’où émane la conscience. Tout l’être est constamment mobilisé et, dans la tenue de la posture , le corps est influencé mais aussi la concentration et la sensibilité qui se développent parallèlement. Autrement dit l’effet est moins superficiel et donc plus profond.
Dans le yoga de l’énergie, s’ajoute la prise de conscience de la circulation de l’énergie dans le corps de l’énergie : Le rôle de la posture est d’assouplir toute la musculature, d’étirer des ligaments qui assouplissent le pratiquant en améliorant également la mobilité des articulations. Mais la tenue de la posture détermine aussi des afflux de sang et d’énergie dans certaines parties du corps favorisant ainsi cette circulation dans les parties en extension ou la freinant dans celles en flexion. De même pour les torsions de côté et d’autre. On conçoit également la répercussion de ces postures sur les organes internes, sur les glandes endocrines, sur les systèmes nerveux, sur l’appareil cardio-vasculaire, etc. On peut assurer que la pratique d’un yoga de base bien conduit, selon les règles que nous essayons d’exprimer ici, est parfaitement valable pour détendre, recentrer, mieux respirer et activer le sang et l’énergie. En bref retrouver un équilibre psycho-physiologique lorsque le cas n’est pas grave.
C’est là un aperçu suffisamment intéressant pour qu’on décide de pratiquer ce yoga. Ce n’est cependant qu’une petite partie de ce que pourra découvrir le pratiquant persévérant au fur et à mesure qu’il avancera sur ce chemin. Celui-ci peut le conduite à la découverte de son intériorité pour lui révéler le pur diamant caché en lui.